Fée changée en biche... la coiffure de madame
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Dessiner un thériantrope implique de faire des choix sur le niveau d'humanisation de la créature et la façon de faire ressortir son animalité.
A une louve ou une lionne, j'aurais pu donner des cheveux longs. A une biche... cela m'a semblé s'opposer à l'aspect animal. Les cervidés n'ont pas les poils très longs, même au niveau de la queue, et leur tête est d'aspect très lisse (sauf les bois).
Première question : faut-il faire apparaître des cornes ?
Le seul cervidé dont la femelle ait des bois est le renne. Donc, avec une biche, pas de souci.
Tiens... faudra que je tente la version "grand nord", histoire de pouvoir mettre des cornes !
Deusième question : comment traiter la question des cheveux ?
Un crâne lisse, c'est assez peu évocateur de féminité.
Des cheveux cours, ce ne sera pas en accord avec le costume et ne e collera pas beaucoup plus à l'aspect cervidé que s'ils étaient long. Un chignon ? Tentant... mais je crains un effet plus comique que digne.
Une couronne ? Là aussi, on risque le ridicule, et de plus, il s'agit d'une fée et non d'une reine.
Ce sera un petit bonnet décoré.
Mine de rien,
il y a de quoi faire,
avec un bonnet brodé.
Celui-là est orné
de petites pendeloques
sur le tour.
Perlage ou pompons ?
Cela donne un "bijou de tête"
à la fois élégant et simple,
riche mais pas fastueux,
qui évite l'impression de calvitie
sans écraser le "visage".
Les yeux en profitent
pour gagner en importance.
Le cou long et fin
est un élément de féminité
moins évident que d'autres,
mais très net malgré tout.
Cela tombe bien.
Les cervidés ont un cou élancé.
J'ai hésité sur le type de col à adopter.
Une collerette à la Louis XIII
aurait bien mis le cou en évidence,
mais aurait été à
la fois dure à réaliser
et très somptueuse
pour l'effet voulu.
En plaçant ce "fouillis"
je ne savais pas bien
ce qu'il deviendrait.
Ensuite, en y réfléchissant,
j'ai pensé à de la dentelle.
Et pour fini,
c'est devenu de la fourrure.
Assez vite, d'ailleurs...
Cela fusionne
le personnage
et son habit
dans un mélange commun
de richesse délicate
et d'animalité.
Elle n'est pas en tenue de cour, cette fée,
mais elle ne ferait pas vilaine figure dans un salon précieux.