Histoire de doigté
Ceci est un gribouillage à but de visualisation d'une scène de mon roman Space Opera (pour le moment terminé au premier jet, mais très loin d'être tout à fait fini).
Le questionnement portait principalement sur les postures des bras et des mains. J'en ai profité pour regarder aussi les costumes, mais ce n'était pas l'essentiel du problème.
Le crayonné sera-t-il poursuivi jusqu'au dessin achevé ? Aucune idée.
Par contre, effet assez prévisible de ce gribouillage : je me suis retrouvée à faire des exercices de style autour des mains. Je n'aime pas beaucoup les exercices de style et en plus j'ai beaucoup de mal à visualiser une main seule, ou même à la dessiner en regardant une vraie main.
Pour ceux qui se demanderaient (avec raison) ce que font ces personnages avec leurs mains : ce sont des espèces de mudras, c'est à dire des gestes codifiés comme on en emploie dans les danses indienne, balinaise etc.
Comme pour dessiner un geste, il est très intéressant de l'effectuer pour bien le percevoir... je me suis retrouvée à bouger mes doigts dans tous les sens. Exercice que je recommande vivement, car la plupart des gens n'ont pas l'habitude d'employer tous les doigts et de ce fait ne les ont peut-être pas tous très souples et/ou vifs.
En ce qui me concerne, bien que je sache taper au clavier avec les dix doigts, j'ai constaté un sérieux engourdissament des majeurs, annulaires et auriculaires.
Comme mes étagères contiennent un livre sur les mudras dans la danse et la statuaire indiennes... je l'ai sorti, bien entendu !
Tant qu'à dessiner des trucs bizarres, autant en profiter pour s'instruire un peu.
La posture de la main droite, sur ce dessin, ne correspond exactement à aucune des figures présentées dans ce livre. Cependant, je compte la garder, car elle évoque très bien au sens qui lui sera donné dans le roman (en tous cas, je trouve qu'elle le fait).
La main gauche, simplement fermée, reprend bien entendu un mudra existant. Il aurait été étonnant qu'une position si simple ne soi pas employée, ou même le soit rarement.
Bien qu'ayant déjà consulté le livre (et même fait l'exercice de plusieurs mudras) quand j'ai esquissé ce dessin, je n'ai pas tenté de reproduire des geste choisis pour leur signification. C'était déjà bien assez dur comme ça ! Je me suis contentée de gestes "dessinables" et qui ne se masquaient pas l'un l'autre, ce qui m'aurait obligée à changer la position des bras.
Et voilà comment on en arrive à faire des exercices de style quand on déteste ça.
Un peu parcce que toutes ces positions peuvent être éventuellement reprises dans un dessin, et un peu aussi parce que pour dessiner une position de main qui sorte de la banalité ordinaire, il sera toujours bon de maitriser la flexibilité de ce morceau d'anatomie.
Ici, la main du personnage de dos effectue cependant un mudra existant et dessiné comme tel. Je n'ai pas poussé le vice jusqu'à en verifier le sens avant de dessiner ! Comme pour ceux du personnage vu de face, je l'ai choisi pour ce qu'il me semblait pouvoir évoquer et parce qu'il n'était pas abusivement compliqué.
Ceci est le mudra du lotus épanoui... mais comme j'imagine ma scène avec un mouvement et non une position tenue fixe, est-ce que c'est vraiment lui ?
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