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Poussière de Lune / Atelier d'une gribouilleuse
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11 décembre 2013

De coiffures et de dentelles

Au XVIII° siècle, mesdames, vous auriez selon toute probabilité porté porté un bonnet ou une charlotte... selon vos goûts, mais aussi selon vos moyens et selons la date à laquelle nous situerons votre voyage dans le Temps.

Le terme bonnet, de nos jours, peut désigner tellement de coiffure que je renonce à y consacrer une vignette.  Soit dit en passant qu'en ce temps-là, çadevait déjà être un peu une apellation "par défaut", car enfin, le bonnet phrygien de la période révolutionnaire (référence antique, rappelons-le) n'a pas grand rapport avec ceci =

2013-bonnet-servante

Ceci, c'est le "bonnet". Le bonnet, point barre à la ligne. Ou bonnet de femme, si vous voulez vraiment préciser.

Ici porté de façon un peu (beaucoup?) négligée, en laisant s'échapper toute la chevelure, ce qui réduit de beaucoup l'intérêt de le porter.

Sa forme est très simple. C'est très exactement celle de cette coiffure qu'on porte de nos jours (en plastique et non plus en tissu) pour se protéger de la pluie, ou par mesure d'hygiène et qu'on nomme "charlotte".

Charlotte

Mais la charlotte, au XVIII°, ça n'est pas ça...

Le bonnet, si commun qu'il aie été, avait un gros inconvénient : il se perdait facilement. On y ajouta donc des cordons sur le côté pour le fixer sous le menton. Très vite, lesdits cordons furent remplacés par des rubans, plus esthétiques et peut-être aussi plus confortables.

Ainsi améliorée, la coiffe quitte les milieux bassement populaires. Les femmes de la classe moyenne (le Tiers-Etat du XVIII° est très loin d'être homogène...) l'emploient en bonnet d'intérieur ou pour sortir discrètement (une femme respectable ne sort pas tête nue, sauf si elle est noble)

Du point de vue technique, c'est une version améliorée du bonnet, un peu plus couteuse et permettant des fantaisies d'ornements que le bonnet ne permettait pas (d'abord parce qu'il n'a de décorable que sa bordure, ensuite parce qu'il est difficile à maintenir en place)

Du point de vue société-mode, les rubans et dentelles dont les jeunes filles ornaient le tour de leur bonnet viennent encore mieux orner ceux de la charlotte. Ils viennent aussi s'adjoindre à son système de fixation. Autant joindre l'utile à l'agréable, n'est-ce pas... Petit à petit, la charlotte subit le sort de presque toutes les coifures féminines dans l'histoire de la mode : elle s'enjolive (hé oui, hé oui...)

Le dessin qui suit n'a pas employé pour modèle une charlote de la fin de la période (froufroutantes à souhait) c'est à dite du second quart du XIX°. Il est à situer dans le dernier quart du XVIII° (et la dame en plus de ça, porte une mante et en a rabattu la capuche sur sa tête)

Je le mets pour comparaison avec  les deux autres... Mais ici, désolée, pas de froufrous, dentelles et tout ça.

Je n'ai pas encore eu l'ocasion de dessiner de grande dame du XIX° portant une charlotte.

Sur un autre dessin récent (avec un vitrail au fond) il y a une vieille dame portant une charlotte, mais sans capuche par-dessus.

Teresa

J'arrive au troisième dessin... Qui est un extrait de travail très récent (les habitués du blog reconnaîtront).

La matelote boulonnaise portant soleil.

J'en ai vu cet été des soleils, de différents modèles, de différentes dates... La forme de la calote tenant la tête a un peu changé, elle est devenue plus anatomique, mais elle n'a jamais été proche du bonnet XVIII° Au début, elle était un peu plate... Comment dire? Prenez un bout de tissu, pliez-le en deux, cousez, et vous aurez la calote de votre coiffe ancien modèle, telle que j'en ai vu au musée de la Beurière. Après quoi, il vous faudra ajouter l'essentiel : le soleil de dentelle.

Le soleil boulonnais s'est développé dans les années 1840. J'avais une fois trouvé une page à propos de sa naissance, mais pas moyen de remettre la main dessus. Cependant, on note ici le même phénomène qu'avec la charlotte : rajout d'ornementation à une structure qui à la base était très simple.

2013-matelote-300

Soit dit en passant que dans un pays venteux, c'est assez admirable de porter ça... C'est même franchement insolent.

Ben oui... Insolent. Et le mot est faible. Il s'agit, tout de même, de défier Dame Nature en personne ! Et son fils Messire le Vent ! Les jours de procession, autrefois, je doute fort qu'il aie toujours fait un temps radieux...

Ajoutez qu'en écrivant cet article, je me suis demandé si je n'avais pas oublié de dessiner les cordons d'attache. J'ai cherché des images. Non... Non...  La coiffe est juste très bien ajustée autour de la calotte cranienne. Et fixée par derrière.

Il est sûrement meilleur de porter ça avec une bonne chevelure... Car c'est, me semble-t-il, à celle que tout va tenir. Je ne veux pas dire que la coiffe va tomber... Mais elle sera (je pense) instable, si la calotte n'est pas bien fixée.

soleil-400

Cette photo vient du site mincoin. On y voit distinctement le lacet d'attache de la coiffe. Un lacet qu'on peut sûrement attacher sous le menton, mais qui n'apparait jamais sur aucune photo de matelote en costume. Il est noué sous le chignon, à l'emplacement où il e trouve ici, la coiffe se trouvant vide. Autement dit : au niveau de la nuque.

En cas de grand vent, j'ai bien l'impression que l'effort maintant la coiffe se porte sur le chignon.

*

Quelques pages intéressantes =

Coiffe du Portel

Costume des matelotes boulonnaises

Coiffes de Berck

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Commentaires
Séléné.C, illustratrice.
Ou gribouilleuse, si vous préférez. Moi, je le ressens souvent comme ça. Mes doigts sont comme incapables de se tenir tranquilles. Si je n'ai pas un crayon et un papier, ou à défaut du fil et une aiguille, ou peut-être un clavier, ils vont sûrement tricoter dans le vide... 
Mais ça ne se présente pas souvent.
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