Histoires de squelettes...

Je continue sur la ligne Halloween... Tant pis si personne ne fête Halloween. De toutes façons, la semaine prochaine, c'est passé, je devrai à nouveau réfléchir pour savoir quoi poster ! Et si vous préférez, ça peut aussi bien être la Fête des Morts (OK, c'est vrai, on ne la fête pas joyeusement, par chez nous).

Bon... A vue de nez, je suppose qu'on dirait un squelette en train de danser.

Ceci est une image à coloriée destinée au blog mythologique... Et pour cette raison, je n'en posterai pas l'état final ici (mais vous pouvez le voir en cliquant ICI).

Cependant, comme les coloriages mythologiques sont toujours des dessins très intéressants à faire du fait qu'il faut se documenter... Et que parfois, on trouve des rapprochements avec d'autres images, je me suis dit que ça méritait un "traits de crayons".

Je vous passe la documentation mythologique... Je vous passe aussi la planche anatomique dont je me suis aidée (les squelettes ne sont pas aisés à dessiner: on en voit moins se promener dans la rue que d'humains avec chair et épiderme...)

Le baron Samedi rappelle aisément (et pour cause) des personnages apparaissant dans deux James Bond. Là, c'est sans équivoque: il y a du vaudou dans l'air.

Mais on peut aussi lui trouver un air de parenté avec le neuvième membre de l'équipage mugiwara. Les amateurs de mangas, s'ils prennent la peine de lire la fiche du baron sur le blog du fanzine, ou son article sur Wikipédia comprendront ce que je veux dire, je pense. La ressemblance entre Brook et le baron ne se limite pas au fait qu'ils sont tous les deux des squelettes.

Les personnes à la culture plus classique, quand on leur parle de squelette qui danse, penseront sans doute plutôt à la danse macabre... Peut-être certains se souviendront-ils d'un épisode de Corto Maltese ? En tous cas, pas besoin d'aller aux Antilles pour voir danser des squelettes...

Mais ce n'est pas tout à fait le même type de danse...

Chez nous, c'est une farandole, qui entraîne les humains tous l'un après l'autre. A la Ferté-Loupière (ci-dessous) elle est couplée avec une représentation du dit "des trois morts et des trois vifs". L'humeur, à la fin du Moyen-Age, est à rappeler aux gens que chacun est mortel et que tous sont égaux devant la mort. La danse macabre n'est ni vraiment joyeuse, ni vraiment triste. Ca dépend de ce qu'on y regarde, sans doute. En tous cas, contrairement à la danse du Baron Samedi, elle n'a rien de sexuel.

Il y a un lien entre mort et résurrection, dans la thématique du Baron Samedi. C'est une idée assez récurrente, mythologiquement parlant. Forcément... Le fait de manisfester ce lien par une allusion sexuelle n'est par contre pas systématique. On retrouvera, pourtant, Shiva, en Inde. Mais bon... C'est une question de tabous sociaux sur les symboles à employer, en fait. Avant même d'être chrétien, l'occident était déjà très pudique (je vise l'Antiquité romaine, là...)