Krâââ ! Krâââ! Krâââ !
Etapes 4-5-6 ( cliquer ICI pour revenir aux étapes 1-2-3)
Après la douceur d'ambiance du houzier", un peu de tumulte ! Mais en lignes courbes, n'est-ce pas... Pas ou peu de lignes brisées !
Evidemment, on peut le percevoir de tas de façons différentes ce personnages. Il peut, je m'en doute, sembler diabolique... Mais à qui se souvient un peu de la mythologie antique, il ne sera pas autre chose qu'un faune ou un être un peu plus puissant mais du même ordre c'est à dire : de la nature.
On revient donc, ici, à un univers voisin de celui du dessin sur Cernunnos (cliquez ICI)... Mais l'humeur de la divinité diffère. Il faut dire qu'une interférence est venue perturber son univers. Je ne vous fais pas un dessin... Chacun sait que ça peut avoir de graves répercussions.
J'adore les corbeaux freux... Comme vous l'aurez deviné, ce dessin a été un merveilleux prétexte à en dessiner. En France, et en occident de façon générale, les corbeaux ont mauvaise presse dans la tradition populaire. Une réputation qui leur est venue coller aux plumes durant le Moyen-Age, sans doute, puisque les religions antiques faisaient d'eux des oiseaux-messagers. Certains prétendent que cette mauvaise image leur vient de la couleur de leur plumage, mais le noir a aussi été couleur somptuaire, au XV° et au XVI° siècle (temps où les colorants coûtaient cher et s'usaient vite). Bref... On accuse aussi le fait qu'ils soient charognards... Mais les pies (également des corvidés) l'est aussi et ne sont pas atteintes par cette mauvaise réputation (quoique la pie-grièche soie affligée du surnom "écorcheur" parce qu'elle empale ses proies... Référence aux bandes armées de la Guerre de Cent Ans). Le Geai (encore un corvidé) n'est pas inquiété par la police des réputations oiselières...
Je pourrais, comme j'avais fait pour les chiens sur un autre dessin, vous demander de compter les corbeaux... Mais ça serait de la triche. Il faudrait que vous puissiez démêler le HB du crayon-encre... C'est pas du jeu.
Techniquement parlant... Le corps du personnage a été anatomiquement placé (en dessinant les membres) mais sera au final une masse presque compacte. A l'état crayonné, on ne lui voit pas de pieds... Non, ça n'est pas une erreur. Puck quand il est sous cet aspect, a des sabots. (le personnage est repris d'un de mes univers = j'ai l'habitude de le dessiner avec ce visage... Mais c'est la première fois que je le mets en superstar d'une image grand format.). Le triskel dans l'angle supérieur droit de la page est suposé servir à faire "tourner autour" les cheveux de Puck.
Au tout début, je n'avais fait que penser mettre Puck en conversation avec ses oiseaux... Mais dès qu'il croasse (ben voui..) le pauvre prend une expression faciale assez peu sympathique. C'était embêtant. J'aurais pu essayer d'amenuiser la chose en jouant sur l'expression des sourcils et en amenuisant celle des lèvres... J'ai préféré jouer le jeu en posant sur son poing un oiseau blessé puis en en introduisant d'autres dans la partie inférieure du dessin.
Là, on peut lui pardonner d'avoir l'air pas content, non ?
Et j'ai pas fini = aux étapes suivantes, z'allez voir les oiseaux revendicatifs arrivers là où y'a encore de la place.
Je ne suis jamais bien contente de ma façon de dessiner l'anatomie des oiseaux. Il faut dire que j'ai plus de photos en vol de mouettes que de corbeaux ! Pourtant, c'est un oiseau qui est loin d'être rare...
Mais (allez comprendre), quand je pars avec l'idée de chercher des freux, je trouve des corneilles. Or, le freux a une caractéristique très intéressante pour dessiner au trait: son bec est blanc (et devient de plus en plus dégagé avec l'âge, un peu comme nous autres quand la calvitie s'instale). Ce contraste entre noir et blanc a quelque chose d'absolument fascinant sur l'oiseau et sous le crayon, il permet de lui donner une expressivité absolument impossible avec un bec de même couleur que le plumage !