Crayonneries ...
Jusqu'à présent, et depuis pas mal d'années, mon outil principal, pour le dessin au trait, passé l'étape du crayon HB, étape le stylo plume Parker à encre noire. Parker, parce que cette marque-là est plus solide de la plume que d'autres qu'on trouve dans le grand commerce... Bien sûr, il leur faut la cartouche de la marque et pas une autre... Mais bon ! Au moins, la plume est solide et résiste à peu près à tous les maltraitements que je pouvais leur faire subir.
Car, avouons-le, mes stylo-plumes sont particulièrement maltraités et maniés en infraction complète avec le code de travail de la trousse à crayons. Malgré cela, aucun d'entre eux, depuis que j'employais cette marque, n'a jamais faibli de la plume... C'est toujours au niveau du manche que ça craque en premier (et là, je ne crois pas avoir fait quelque chose de particulièrement terrible à un seul d'entre eux!). Je m'arrête là... Cet article n'étant pas sponsorisé.
Avant ça j'ai dessiné avec d'autres plumes, moins performants et/ou avec des feutres à pointe fine (pas génial, car ladite pointe finit toujours par s'abimer, sans compter que leur encre est souvent moins bonne). Bref... J'avais pas mal testé de truc, au fil des années, avant de m'arrêter sur ces brave plumes ornés de personnages de dessin animés (au début je trouvais ça ridicule, et puis, j'avais fini par m'habituer et trouver ça plutôt sympa).
L'an dernier, je me suis équipée d'un stylo rotring à encre de chine à pointe 0.10, afin de pouvoir tracer des lignes plus fines que celles permises par mes plumes de stylo-plume...
Car mes chers stylos-plumes ont ce défaut : leurs pointes ne sont pas de la plus extrême finesse et même, elle ne sont pas égales d'un stylo à l'autre... Certains ont des pointes assez arrondies. D'autres des pointes très aigües. Et des toutes façons, jamais ça ne va jusqu'à la précision extrême d'un rotring 0.10...
J'ai donc commencé à apprendre à manier ce délicat engin de précision... Autant apprendre à conduire une formule 1 quand on pilote d'habitude une trotinette ! Pas simple, je vous l'assure... Il a falllu apprendre la bonne inclinaison, apprendre à surveiller la pointe qui se bouche, éviter, surtout, d'appuyer trop... J'ai vite constaté que le rotring abîme plus le papier que le stylo-plume, et de ce fait, y trouve d'autant plus matière à se boucher. Il se bouche aussi avec les dépôts de son encre, plus épaisse que celle des stylo-plume, et sûrement aussi avec le graphite du HB, quand il y en a trop sur la page...
Pourtant, l'encre de chine a une qualité primordiale : elle est indélébilement noire. Elle ne jaunit pas.
Pour cette raison, et parce que changer d'inclinaison de l'outil sans cesse n'est pas des plus évidents, j'ai décidé de passer au crayon à encre de chine pour de bon... Et ai commencée à m'équiper de crayons de diamètre plus large.
Décision qui passe, bien sûr, par le porte-monnaie... Un crayon à encre de chine, ça coûte plus cher qu'un stylo-plume de supermarché ! Bon, la qualité a son prix, vous me direz. Normal... Mais à condition de savoir manier et entretenir l'outil !
Moins rapides à se boucher, ceux-là (les gros formats) sont un peu plus faciles à manier (que le tout petit)... Et le fait de ne pas avoir à changer d'angle quand je change de crayon est très agréable.
Mes dessins actuellement en cours ont pour la plupart été entamés voilà un moment... Ils seront donc mixtes.
Ensuite ? On verra bien. Possible que m'emploie encore le stylo-plume pour des espaces de remplissage. Mais en fait, je "remplis" assez peu. On verra bien comment je prendrai mes habitudes, donc. Au niveau des lignes, en tous cas, je suis très contente du changement.
Sur les "3 compagnons" (100 % crayon à encre), les différents crayons ont trouvé à bien se compléter, sans intervention du stylo plume...
Reste à voir ce que ça va donner sur la longue durée !