Eole
Là, au raz du sol, le machin qu'on entrevoit dans l'angle de la photo, c'est mon cerf-volant, plaqué au sol par deux poignées de sable sur les ailes, le temps d'un réglage, le temps de reprendre un peu mon souffle en buvant un coup de flotte, et le temps, aussi, de prendre quelques photos de la plage.
Je ne sais pas encore si, cette année, j'aurai l'occasion de voir le festival de CV de Berck.
J'espère...
Mais j'en sais rien.
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A cause de sa capacité à monter très vite qui occasionait des chutes que j'ai mis longtemps à savoir contrôler, j'avais nommé mon premier CV "Icare".
Celui avec lequel je fais équipe depuis maintenant plus de 10 ans est plus lourd, et décolle difficilement par vent faible, mais sitôt qu'il a pris le vent (et par vent fort il le prend même avec du sable sur les ailes et réglé au plus lourd), il démarre d'un bond. Ses démarrages sont encore plus méchants à contrôler que ceux d'Icare, mais je sais que s'il dévente, ça n'est pas grave. Il est conçu pour ça. C'est un modèle équipé pour le freestyle. Son concepteur l'a nommé "nitro". J'ai très vite compris pourquoi ! Moi, je l'ai nommé "Eécalt", du nom d'une tempête terrible qui, dans la mythologie aztèque, transforma les hommes en singes.
Vous avez sûrement déjà vu des cervolistes sur une plage...
C'est vrai, quoi...
A danser comme ça avec le vent, on a l'air de quoi ?
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