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Poussière de Lune / Atelier d'une gribouilleuse
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2 décembre 2008

En écoutant des vieilles chansons ...

Est-ce qu'il vous arrive d'écouter ces chansons qui étaient à la mode dans les années 30 à 50 ? C'est drôle, quand même, comme certaines  ont un air qu'on imaginerait plus du tout. Un air qui choque mon féminisme, quand il décide, par hasard, de jouer les susceptibles.

Et quand on y réfléchit bien, cette mentalité n'est pas seuelment celle des chansons ce music-hall, café-concert et radio-crochets. C'est aussi celle des films de ces temps-là (parfois très fort et encore plus que dans les chansons), celle des affiches publicitaires, celle de la presse féminine, celle des BD enfantines, même, par certains aspects (dépend un peu de quels illustrés les faisaient paraître, ça).

Hier, en écoutant la chanson "le grand frisé" (Damia, 1931), ça m'a fait jaillir les yeux de la tête, tout à coup. Je ne sais pas pourqoi cette chanson-là. Il y a des chansons de Piaf qui ne sont pas mal non plus sur le thème du de la nana qui se laisse battre parce que c'est son homme, qu'elle l'aime et qu'elle se sent bien dans ses gros bras.

Ouais, bon...

2008-12-02-A

Faut-il s'étonner que sur ce ferment, les graines du féminisme (semées et arrosées, je le rappelle, depuis la fin du XIX°, temps des suffragettes!) aie fini par pousser  ?

codenestor_blogAh... Le temps des troubadours, ça fait longtemps qu'il est fini. C'est dépassé la courtoisie. Sauf peut-être pour les contes de fées, et encore... Je ne suis pas sûre qu'ils fassent encore recette. Petite, j'étais digue d'histoires comme "les 7 sorcières" ou "le pays des brumes", où les fées sont remplacées (au pied levé) par des sorcières ou bien les chevaliers (mieux que très bien) par le petit écuyer maladroit d'un chevalier enrhumé et plus récemment, il y a eu Shrek, qu'on oubliera sûrement pas de sitôt, vu le phénomène...

Le temps des troubadours, c'était une période féministe, même si ça peut, à notre époque, sembler étrange. C'était un mouvement qui prônait le fait que la femme doit avoir le droit à la parole et plus encore: être le guide discret mais bien présent de l'homme.

C'est peut-être pour ça que dans les tarots divinatoires, la tradition veut que l'Arcane Majeure 11, représentant la Force (force mentale, s'entend) soit porteuse d'une jeune fille (avec le signe de l'infini au-dessus de la tête) maitrisant un fauve (un lion en général) en lui refermant la gueule.

2008-12-02-B-arcane-force

La lame présentée ici a été dessinée il y a un peu moins de neuf ans, si je ne me trompe pas... Encre de chine, et pas de retouches afin de conserver aux lame la netteté de leur surface, sans surplus ni égratignures. Le jeu est complet et entièrement illustré.

Inutile de préciser que cette vision des choses, au XII° siècle, temps de florissement de la courtoisie, n'a pas beaucoup plu à certains esprits conservateurs. Ca n'est pas ce qui empêche, de nos jours, de lire ici et là sur internet que "la courtoisie, c'est du sexisme" (et ça aussi bien par des femmes que par des hommes).

Encore faudrait-il définir ce que c'est que la courtoisie... S'effacer devant une dame à la porte de l'ascenseur (ceux qui ont lu "l'histoire de France vue par les cancres" comprendront) ? Si c'est ça, je crois qu'il y a un problème, et un gros. Déjà, parce que les ascenseurs, ça n'existait pas en ce temps-là...

Comme l'indique l'arcane ci-dessus présentée, la femme est là pour modérer les ardeurs de l'homme. C'est à ce titre que le chevalier (qui est également poète, si son éducation est parfaite) se doit de respecter sa dame et de l'écouter. Ainsi que l'explique le roman d'Erec et Enide, il lui faut se tenirde côté et silencieuse quand il est bon que son homme aille se battre (et tac!). Quand il reviendra, elle aura tout le loisir de lui soigner ses petits bobos (en plus, il sera tout content qu'elle le bichonne, et re-tac!).

On est loin du gros dur qui s'effondre jamais, surtout, parce s'il le fait, il sera plus un gros dur...

J'ajouterai qu'"être courtois", c'est l'être avec tous, et pas seulement avec une dame en particulier. C'est à dire savoir en chaque instant ce qu'il convient de faire et le faire comme il convient (quelle vie, j'vous jure!). Bref: aucun écart de conduite... Le mec qui est comme ça, c'est le prince charmant tout droit sorti de la Haute Accadémie des Contes de Fée. Sûr et certain... Y'a qu'à lire les chansons de Thibaud de Champagne (pourtant un des plus courtois de son époque) pour voir que la courtoisie, c'était pas de la rigolade et que du coup, on en rigolait un peu... Le plus hilarant à ce sujet étant, à mon avis une chanson de Moniot de Paris ( Moniot voulant dire "petit moine", vous ne serez pas surpris si je vous dis que ce trouvère-là avait été clerc) expliquant comment être le plus parfait de tous les amoureux (mais oui, mais oui!).

2008-12-02-C

Mais pour en revenir à des temps plus récents...

L'évolution de tout ça est sans doute à aller chercher plus loin que le XX°. Dans les rues du XIX° siècle, sûrement, il y avait déjà une bonne part de cette ambiance. Ne la trouve-t-on pas un peu, de façon très réaliste, dans certains des romans de Zola (je pense à Pot-Bouille, Nana, L'Assommoir...), de façon plus irréelle dans les Misérables, de façon franchement feuilletonnesque dans les vieux romans policiers ?

Et ça, pendant que dans les couches supérieures de la société, on avait complètement rangé au placard l'idée qu'une femme (respectable, du moins) puisse avoir quelque chose d'intéressant à dire. D'ailleurs, même pas respectable, elle ne pourra rien dire d'intéressant, c'est évident...

Retour à la case départ, en somme...

Et pourtant, dès le XVIII°, on compte quelques grands noms féminins parmis les intellectuels... Et je vous laisse choisir qui s'mpose, pour le XIX°...

2008-12-02-coucher-de-soleil

Voilà... Ca c'est des cogitations complètement "hors-sujet" qui me sont venues en voulant me mettre à fond dans l'ambiance pour les dessins de NESTOR... Scrogneugneu et nom d'un petit bonhomme !

*

Edit = non... Décidément, Damia et son "grand frisé", je digère pas. Chez Piaf, au moins, y'a une dose d'ironie. Là, j'arrive pas à la trouver... C'est chanté trop sérieusement.

C'est grave, docteur ?

*

Oups... Ce qui est grave, je m'en rends compte à l'instant, c'est qu j'ai pas encore retiré de ma bannière l'indication "Samain" sur la Harpe... Ca fait négligé... Je m'en occupe à l'instant !

Soyez tranquilles, y'aura pas de fête de Noël sur aucun de mes blogs...

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Commentaires
Séléné.C, illustratrice.
Ou gribouilleuse, si vous préférez. Moi, je le ressens souvent comme ça. Mes doigts sont comme incapables de se tenir tranquilles. Si je n'ai pas un crayon et un papier, ou à défaut du fil et une aiguille, ou peut-être un clavier, ils vont sûrement tricoter dans le vide... 
Mais ça ne se présente pas souvent.
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